Nager, se laisser dériver, à la surface. Garder la tête hors de l’eau. Boire la tasse quand il y a une nouvelle vague…Et puis apercevoir autre chose à l’horizon que cet infini d’océan. Sentir revenir l’espoir et se dire que, même s’il reste quelques milles à parcourir, on pourrait réussir à sentir à nouveau sous ses pieds le contact du sol.
J’ai compris où elle en était, dans sa tête et dans notre couple. Ne pas la brusquer, la conquérir à nouveau. Créer le manque (même si cela me coûte encore plus qu’à elle) pour mieux la laisser revenir à moi. Je n’y trouve pas vraiment mon compte..et mes amies de me dire « […] mais toi, est-ce que ça te convient? Est-ce que t’es heureuse? »
Non ça ne me convient pas..et je ne suis pas toujours heureuse, mais parfois oui. Parfois il y a ce truc, là, dans ses yeux. Il y a des moments où je me dis qu’on avance ; parce que nous marchons là, sur cette plage à 2h du matin, parce qu’elle me demande de rester manger, parce que nos projets de voyage, de vie à l’étranger, parce qu’elle vient se lover contre moi et qu’elle ne le faisait plus… Ce n’est pas assez, jamais assez, je voudrais que tout soit comme « avant », mais c’est déjà beaucoup.
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